
Une rue des années 60 arrive en 2016
26 avril 2016

Des rues sans trottoir, sans lampadaires, où il est dangereux de marcher : les banlieues aménagées dans les années 60 ont été pensées pour les voitures. Les piétons risquent leur vie, comme l’a démontré la mort d’une fillette happée par une voiture, le mois dernier à Laval. La petite Maeva Duré a été tuée en revenant d’une fête, vers 21 h 30, dans une rue sombre et sans trottoir, où les bancs de neige débordaient sur la chaussée.
Heureusement, les banlieues changent. La Ville de Sainte-Julie, sur la Rive-Sud, a ainsi commencé à se transformer pour faciliter les déplacements à pied et à vélo, tout en ralentissant la circulation dans ses rues résidentielles.
Prenez par exemple la rue Borduas. Elle sera réaménagée sur une distance de 795 mètres, entre juin et septembre. Les élèves qui se rendent à l’école Aux quatre vents et au parc Yves-Saint-Arneault, juste à côté, pourront désormais marcher sur un trottoir ou rouler dans une piste cyclable séparée de la chaussée. Il y aura même des lampadaires pour rendre les déplacements plus sûrs à la tombée du jour.
Bref, une rue typique des années 60 arrivera en 2016. La rue Borduas deviendra même un exemple d’urbanisme bien pensé.
« Quand on refait des artères qui datent des années 60, on ajoute toujours des trottoirs et des lampadaires. On crée un milieu de vie sain pour les familles », dit Pierre Bernardin, directeur général de Sainte-Julie.
À peu près toutes les zones scolaires de la Ville ont été « sécurisées ». Des saillies de trottoir, ajoutées aux coins de rue, rendent la traverse plus sûre. Un plan pour favoriser les transports actifs a été mis en place : il existe 42 kilomètres de pistes cyclables séparées de la chaussée, explique Pierre Bernardin.
Photo: L’Atelier Urbain La rue Borduas sera réaménagée sur une distance de 795 mètres.