
Les pratiques de gestion optimales des eaux pluviales | Faire face aux changements climatiques
17 août 2017

Qu’est-ce que c’est?
Saison après saison, les eaux pluviales, souterraines, les lacs et la neige sont au cœur de la vie naturelle et des milieux de vie.
Cependant, l’enjeu de la gestion de l’eau est aujourd’hui plus grand que jamais en raison des changements climatiques et de l’urbanisation toujours grandissante, affectant la capacité des systèmes et des infrastructures publiques. Ces ouvrages ne peuvent plus, à eux seuls, contrôler adéquatement les eaux pluviales, ce qui engendre des impacts sur l’environnement et des inondations. En effet, l’imperméabilisation des sols et la perte de boisés et d’autres espaces naturels modifient le cycle de l’eau en zones urbaines, en limitant la capacité d’absorption des sols et en augmentant l’apport en eaux de ruissellement dans les réseaux d’égouts pluviaux, voire les cours d’eau.
Les réseaux étant saturés dans plusieurs cas, des problèmes de refoulement et d’inondation sont fréquents. Les autorités municipales n’ont d’autre choix que d’être conscientisées envers les enjeux relatifs à la gestion durable des eaux pluviales.
Une municipalité qui désire planifier le développement de son territoire de manière durable a tout avantage à se doter d’un plan de gestion des eaux pluviales. En ce sens, les Pratiques de gestion optimales des eaux pluviales (PGO) font partie des pratiques les plus novatrices développées dans le domaine. Elles peuvent être intégrées dans la réglementation (zonage, PIIA) lors de projets de développement privés, d’aménagements publics, plutôt que de simples bassins de rétention conçus selon une approche d’ingénierie.
L’approche consiste essentiellement à favoriser l’infiltration dans le sol et non le ruissellement pour éviter, entre autres, la pollution de la nappe phréatique et les surplus d’eau dans les égouts pluviaux. Ainsi, il s’agit de traiter ces eaux à la source et de les maintenir sur le site et d’assurer un écoulement plus lent par des méthodes de rétention et de filtration, ou bien de rediriger l’eau dans des zones d’absorption prévues en reproduisant le cheminement naturel du cycle de l’eau.
Principes des PGO
La biorétention est la clé de cette approche. En effet, elle utilise les propriétés phytotechnologiques des végétaux et des sols, pour effectuer à la fois la filtration, la rétention et l’infiltration de l’eau dans le sol. Plusieurs ouvrages sont une forme de biorétention à la source, par exemple les noues paysagères, les bassins de rétention, les jardins de pluie, les fossés végétalisés, etc. Ces infrastructures sont également des équipements qui peuvent agrémenter l’aménagement paysager de leur milieu d’insertion. De plus, les PGO minimisent le ruissellement et la pollution de l’eau par la maximisation des surfaces végétalisées. Le choix des espèces végétales est essentiel pour assurer la performance du système, en raison de leurs propriétés respectives.
Dans l’espace public, les PGO favorisent les surfaces perméables. Par exemple, l’utilisation de matériaux poreux, tels que les pavés, le gravier ou les bandes végétalisées, est préconisée.
Bénéfices des PGO :
- la gestion des épisodes de pluie abondante de plus en plus fréquents et la réduction des eaux de ruissellement;
- l’évitement des inondations de bâtimentset d’infrastructures;
- l’amélioration de la qualité de l’eau de retour au cours d’eau et la diminution dans ces eaux de la quantité de polluants, grâce à la sédimentation et à la biofiltration;
- l’augmentation de l’infiltration de l’eau dans le sol, contribuant à la recharge de la nappe phréatique;
- la réduction de la pression de la croissance urbaine sur les infrastructures municipales et sur les développeurs immobiliers.
Image: Loisirs du parc de la tête d’or